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  • La circulation de la musique et des musiciens n'a été que très peu étudié par les historiens et chercheurs. Des travaux ponctuels ont été menés sur les voyages de Mozart (1756-1791) ou sur d'autres artistes moins connus mais il existe peu d'ouvrages de synthèse sur la question. Cependant Daniel Roche consacre une vingtaine de pages de ses Humeurs vagabondes aux circulations musicales.

     

    B.Les raisons du voyage musical

    "Les artistes de l'ancien temps, entre Renaissance et Lumières, n'échappent pas à un appel banal qui est celui qu'entendent tous les travailleurs" (D. Roche, 2003). La principale motivation des musiciens voyageurs étant d'ordre économique. La mobilité des compositeurs et des interprètes s'organise autour de trois impératifs: la formation, l'engagement et la participation au marché des arts.

     

    1. Des impératifs économiques (pour compositeurs et interprètes)

    Jusqu'aux années 1750, le lien unissant personnellement le muscien et son mécène selon un fonctionnemelnt hérité du modèle de cour explique les voyaes des musiciens. Le compositeur voyage donc exclusivement à la suite de son employeur. C'est le cas pour le voyage de Christoph Willibald Gluck (1714-1787.Compositeur allemand en rupture avec le style italien et français de l’art lyrique qui inaugura une réforme profonde de l’opéra.). Son premier voyage en Italie est accompli à la suite de son mècène, le prince lombard Antonio Maria Melzi. Ce n'est que peu à peu que les compositeurs vont se détacher de ce rapport d'exclusivité pour voyager au gré de propositions. C'est le cas de Gluck qui  se rendit à Bologne en 1763 pour composer une pièce...

    Les interprètes sont amenté davantage que les compositeurs à circuler en Europe afin de trouver des engagements. Les chanteurs d'opéra en particulier engagés pour une seule saison

     

    2. L'attraction italienne

    Les mobilités musciales peuvent également répondre à des motifs purement artistiques, comme la formation auprès de grands maîtres. La suprématie de la péninsule italienne, aussi bien pour la composition que pour le chant, est incontestée, du moins jusqu'au milieu du 18e s. Les aspirants musiciens viennent donc à Bologne apprendre l'art du contrepoint auprès du célèbre Padre Martini, qui compte parmi ses élèves Gluck et Mozart, mais aussi André Gréty, Josef Myslivieck et Johann Christian Bach. Nombreux sont également les chanteurs qui viennent apprendre à chanter l'opéra dans l'un des quatre conservatoirs de Naples, notamment à l'époque où Nicolo Porpora  est maître de chapelle (1738-1744).

    Dans presque tous les pays d'Europe, le goût pour l'opéra italien est tel que les compositeurs doivent s'adapter à la demande du public en mettant en musique, à la façon italienne, des livrets italiens. Le voyage en Italie devient donc un impératif pour les musiciens, en particulier pour les compositeurs d'opéra, qui voivent leur talent reconnu lorsqu'une de leurs oeuvres est jouée dans un théâtre de Venise, de Rome ou de Naples.

    Le seul pays à opposer une résistance farouche à cette prédominance de l'opéra italien est la France, qui est également l'unique pays à disposer d'une forme musicale comparable au dramma in musica : la tragédie en musique. Cette résistance, qui se traduit à la fois par l'absence de pièces italiennes au répertoire de l'Acadamie royale de musique et par une proportion infime de musiciens locaux venant se former en Italie, cède toutefois progressivement au cours du 18e s.

     

    Le voyage comme corollaire de la renommée

    La diffusion dans toute l'Europe du goût pour les castrats explique que ces chanteurs aient été amenés à circuler d'un pays à l'autre. Le goût pour ce type de voix va se poursuivre jusqu'à la fin du 18e s. Carlo Broschi, dit Farinelli, après avoir chanté au début des années 1720 dans toute l'Italie, se rend ainis à Munich en 1728-1729, à Londres en 1734-1737, puis à Madrid, où il passe plusieurs années au service du roi Philippe V puis de son successeur, Ferdinand VI. Dans le cas des musiciens les plus célèbres, tels les castrats Farinelli ou Senesino, mais aussi les prime donne Faustina Bordoni ou Francesca Cuzzoni, les imprésarios ou leurs intermédiaires ses rendre eux-mêmes dans la ville de résidence des chanteurs pour les débaucher, souvent à prix d'or. C'est ainsi que Farinelli obtient, outre de nombreux avantages en nature, la somme faramineuse de 3000 guinées par an pour quitter le King's Theater de Londres au profit du roi d'Espagne.

    Il en va de même pour les compositeurs, qui n'hésitent pas à quitter leur poste pour répondre à l'appel d'un prince ou d'un théâtre prestigieux.

      


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  • Au cours de la Seconde modernité européenne, les académies des sciences et sociétés savantes jouisent d'une renommée considérable. Elles contribuent activement au développement, à la promotion et à la diffusion du savoir scientifique. Ce phénomène qui dépasse les frontières est en grande partie lié à la place déterminante acquise par l'homme de science. NB: lire L'homme des Lumières, Michel Vovelle, Le Seuil, Paris, 1996-1997.


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  • - REGHEZZA-ZITT, Magali, La France dans ses territoires, coll. Licence Masters, Éditions Sedes, 2001.

    - DELPIROU, A., H. DUBUCS, J.-F. STECK, La France en villes, Amphi-Géographie, Capes Agrégation, éd. Bréal, 2010

    - KAYSER, Bernard, La renaissance rurale. Sociologie des campagnes du monde occidental, Colin, 1990.


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