• - En France, on a longtemps considéré qu'une commune était "urbaine" lorsque la population agglomérée au chef-lieu atteignait au moins 2000 habitants. L'ensemble de la population de la commune était alors considérée comme urbain.

    - en 1954, l'extension périphérique des espaces urbanisaés a conduit l'INSEE à foger la notion d' unité urbaine, qui reste utilisée jusqu'à nos jours.

     


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  • Le terme de renaissance rurale correspond au processus de repeuplement des espaces ruraux. Ce renversement de tendance s’observe dans les campagnes de la plupart des pays industrialisés à partir des années 1970. Après des décennies, parfois un siècle, de déclin démographique, la courbe de population rurale amorce une remontée. La reprise démographique des espaces ruraux français est constatée lors de la publication des résultats du recensement de la population de 1982, en comparaison des résultats du recensement de 1975. Dès 1976, le géographe américain Brian Berry propose l’expression de counterurbanization pour décrire les processus conjoints de croissance démographique des zones non métropolitaines, incluant campagnes et petites villes, et de régression démographique ou, au moins, de stagnation, des grandes villes.
    Cependant, la renaissance rurale n’affecte qu’une partie des espaces ruraux, à commencer par ceux en situation de proximité urbaine, le mouvement correspondant à un déversement de la population d’origine urbaine dans les communes rurales. Il se traduit, dans un premier temps, par un solde migratoire largement positif (arrivées de population supérieures aux départs), puis un solde naturel positif (naissances supérieures aux décès) du fait de l’arrivée massive dans les communes rurales de jeunes couples en âge d’avoir des enfants, à la recherche d’un logement plus spacieux en accession à la propriété et d’un cadre de vie plus agréable. La renaissance rurale rejoint donc les phénomènes de périurbanisation et de rurbanisation, renforçant la fonction résidentielle de l’espace rural.
    La renaissance rurale touche également des espaces ruraux plus isolés, suite à l’arrivée de nouvelles populations, liée notamment aux migrations définitives de retraités d’origine nationale ou étrangère (en France, le phénomène d’installation des Britanniques dans les campagnes du Massif Central, par exemple). La renaissance rurale entraîne de nombreuses conséquences structurelles sur les campagnes, au-delà du seul phénomène de reprise démographique : réhabilitation de logements vacants, urbanisation des campagnes par le développement de nouveaux lotissements, maintien et/ou création d’équipements et de services à la population, développement de nouvelles associations d’habitants, changement de composition des conseils municipaux. La renaissance rurale participe du changement social et de l’apparition de nouvelles fonctions productives, davantage tournées vers le tertiaire. Afin de mesurer au mieux ce processus dynamique, l’INSEE a modifié la nomenclature spatiale des communes en 1996, en distinguant l’espace à dominante urbaine (pôles urbains et communes périurbaines formant les aires urbaines et communes multipolarisées) et l’espace à dominante rurale (rural sous faible influence urbaine, pôles ruraux, périphérie des pôles ruraux et rural isolé).


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  • L'armature urbaine française est structué par un semis, un maillage de villes qui a très peu évolué dans ses hiérarchies depuis le siècle dernier malgré l'urbanisation croissante du territoire. Chaque ville organise son espace environnant et ce pouvoir d'organistion lui confère un degré de centralité qui détermine sa place dans l'armature urbaine. Chaque ville possède en effet une aire d'influence, qui reflète la nature, la qualité, la diversité des services offerts à la population. Ce pouvoir organisateur est généralement proportionnel au poids démographique.

    De plus, les villes tissent des relations entre elles. Ce faisant, elles dessinent le réseau urbain, à l'échelle régionale et nationale. Bien entendu, la capitale dessine la tête de ce réseau. Ce réseau urbain français est largement hérité de la construction du territoire national autour de Paris. Le caractère monocéphale de l'armature urbaine rapproche la France d'autres pays de tradition centralisatrice comme le Royaume-Uni.

     

     

     

     

     

    L'armature urbaine française

     

    A l'échelle infranationale, la forme des réseaux est plus diversifiée :

    - réseaux monocéphales comme Toulouse et Bordeaux

    - réseaux bicéphales qui organisent certaines régions comme le couple Nantes-Rennes

    - les réseaux urbains du Nord sont denses, très bien articulés autour de la capitale régionale, Lille

     

     La métropolisation n'a pas bouleversé les hiérarchies urbaines du territoire français; elle en a créé de nouvelles. Ainsi, la méropolisation sélectionne les territoires et a fortiori certaines villes ; ainsi la métropolisation est souvent plus avancée dans les capitales régionales comme Lyon, Lille ou Strasbourg, mais toutes ces villes ne sont pas métropoles. Par exemple, Nantes et Rennes ou Toulouse et Bordeaux connaissent des trajectoires contrastées : le degré de métropolisation est bien plus élevé à Toulouse et à Nantes. Limoges, Clermont-Ferrand, Caen ou Dijon conservent un rôle de capitale régionale incontestée, mais ne peuvent être considérées comme des métropoles d'envergure européenne.

     

     

     


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  • Les trois espaces militaires de l'Europe moderne

     

    Les trois espaces militaires privilégiés de l'Europe sont les trois arcs mis en évidence par les conflits successifs : L'empire des Habsbourg est au coeur de ces trois espaces

    - sur sa marge occidentale, l'Europe des Valois, puis de Bourbons : les armées françaises et impériales s'affrontent de l'Italie du Nord aux Pays-Bas. Là se trouvent les territoires les plus régulièrement dépecés, échangés, dévastés par les armées et les batailles : Milanais et Savoie, Comté et Lorraine, pays rhénans, Brabant et Flandre.

     

    - sur sa marge méridionale, le domaine des Osmanlis. Une ligne étroite, mais à peu près continue de forteresses, toujours construite sur le modèle ancien avec de hautes courtines, conduit d'Agram jusqu'à la Crimée. La Hongrie et la Transylvanie, la Moldavie et la Valachie, la Podolie et la Volhynie sont les lieux de cette guerre, souvent la plus cruelle.

    - sur sa marge septentrionale, l'arc baltique, parcouru par les armées danoises, suédoises, brandebourgeoises et polonaises: le Holstein, les deux Poméranies, plus à l'est la Courlande et la Livonie, l'Estonie et l'Ingrie sont les enjeux continuels de guerre dont les combats se déroulent jusqu'en Saxe.

      

    Entre ces espaces, des ouvertures :

    - par la mer du Nord avec les Provinces-Unies et surtout l'Angleterre

    - par la mer Méditerranée et les deux monarchies ibériques

    La guerre s'étend à l'espace maritime et rappelle, du Canada au Brésil et des Indes Occidentales aux Indes orientales, que l'Europe est alors le centre du monde.

    De l'autre côté, au-delà de la Pologne, la Russie doit contrôler de manière autonome son domaine sans limites exactes, avant d'intervenir directement dans les conflits européens. C'est chose faite à la fin du 18e siècle.


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  • - les colonies de peuplement agricole européen (ex: Canada, Australie, Nouvelle-Zélande)

    - les colonies d'exploitation (la plupart des colonies et autres possessions d'Asie et d'Afrique)

    - les colonies mixtes (ex: Algérie, Afrique du Sud, Kenya, Rodhérise du Sud/Zimbabwe, le Sud-Ouest africain/Namibie)


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